Vaincre la dépendance et gérer sa consommation par hypnose !
Les preuves des effets de l’hypnose sur les dépendances sont rares mais les recherches sont prometteuses.
MAMMOUTH MAGAZINE, no 15, janvier 2015 LE MAGAZINE OFFICIEL DU CENTRE D’ÉTUDES SUR LE STRESS HUMAIN, Institut de Santé mentale, Douglas
Le Centre d’études sur le stress humain a pour mission d’améliorer la santé physique et mentale des individus en leur fournissant une information scientifique de pointe sur les effets du stress sur le cerveau et le corps.
Dans cette édition, la rédactrice attire notre attention sur le fait que l’on peut être dépendant à plusieurs choses. Classiquement, lorsque l’on parle de dépendance, on pense souvent à une dépendance à une substance. Cependant, les dépendances incluent une foule de situation du cellulaire au jeu ou même à la nourriture. De plus, elle attire notre attention sur le fait que les recherches démontrent que le stress et la dépendance sont deux phénomènes qui sont étroitement liés.
En fait, les recherches démontrent que le stress joue un grand rôle dans l’acquisition de comportements dits « addictifs » de même que dans la rechute. Sans oublier que la dépendance amène un lot de stress sur la personne dépendante et son entourage. Qu’on soit dépendant à l’alcool, à la drogue, aux jeux ou même aux gens qui nous entourent, les mécanismes cérébraux qui sont en partie responsables de ces comportements autodestructeurs restent similaires.
D.J. Hartman. P.h.d., directeur du conseil Whittier College, Whittier, California publié dans le «Journal of National medical Association VOL.64, No.135» que la structure de la personnalité de la personne toxicomane est similaire à celle qui a un problème d’alcoolisme. Il a utilisé l’hypnothérapie afin de traiter des personnes toxicomanes. Il distingue plusieurs degrés de toxicomanie et souligne que la personne doit être motivé pour obtenir des résultats. Il ajoute que l'utilisation de l'hypnose dans le traitement de la toxicomanie est très prometteuse. Il souligne que le taux de réussite généralement observé dans les traitements traditionnels est d’environ 2% tandis que les taux de réussite des programmes utilisant l'hypnose ont toujours été compris entre 60 % et 70 %.
(Schmidt & Holroyd, 2021) soulignent que d’attendre des récompenses différées est important pour atteindre des objectifs à long terme, mais la plupart des gens préfèrent les récompenses immédiates. Cette tendance est appelée actualisation différée. Les preuves montrent que les gens sont plus disposés à attendre des récompenses différées lorsqu'ils croient que la récompense différée est certaine. Nous avons émis l'hypothèse que se sentir en sécurité rend les résultats retardés subjectivement plus certains, ce qui devrait à son tour réduire les signaux neuronaux de l'actualisation des retards. Nous avons hypnotisé 24 participants hautement influençables et leur avons suggéré de se sentir en sécurité. Nous avons ensuite utilisé l'EEG pour mesurer leurs réponses cérébrales aux récompenses immédiates et différées pendant qu'ils jouaient à un jeu de gratification différée. Par rapport à une condition de contrôle sans hypnose, les participants qui ont été suggérés de se sentir en sécurité sous hypnose ont déclaré se sentir significativement plus en sécurité. Plus loin, leur activité cérébrale liée à la récompense différenciait moins les récompenses immédiates et différées. Ils concluent que se sentir en sécurité rend les résultats retardés subjectivement plus certains et réduit donc les signaux neuronaux de l'actualisation des retards. Cette recherche peut expliquer en partie les succès de l'hypnothérapie en matière de dépendance.
Sources et références
(Schmidt & Holroyd, 2021) Article intitulé : Les suggestions hypnotiques de sécurité réduisent les signaux neuronaux de l'actualisation des retards, NCBI, Bibliothèque Nationale de médecine des États-Unis, Publié en ligne le 1 février 2021
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7851403/
(D.J. Hartman 1972) Article intitulé : The Use of Hypnosis in the Treatment of Drug Addiction
Journal of National medical Association VOL.64, No.135 NCBI, Bibliothèque Nationale de
médecine des États-Unis, janvier 1972 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1117083/